Il n’est pas de sacrifice trop grand pour la beauté
Le temps du confinement a cela de bon que je passe du temps à faire des choses que je ne m’autorise pas habituellement. Prendre un après midi en semaine à regarder des documentaires par exemple! Malgré une volonté de construire dans le ralentissement, je vis finalement une vie frénétique. Trop peu de temps pour la contemplation. J’ai l’impression que je cours derrière les choses ‘à faire’, rentables ou utiles; et même lorsqu’il s’agit de préparer à manger pour des amis, ces moments sont souvent des moments « entre deux », à faire…
Mais entre deux quoi nom de nom?!
Mais où est donc passé le temps!?
J’ai visionné la semaine dernière un documentaire qui raconte la vie de Jean. Jean… une personne hors du commun. Pour lui, seule la quête de la beauté a un sens, et s’y pencher absolument l’a totalement sorti de la question du temps, lequel n’a aucune emprise sur lui.
Puisse cette vie inspirer la mienne.
Et si le temps était dans l’attention totale que l’on portait aux choses? Par le travail que cet homme fait avec ses mains, par sa quête du beau que « l’on ne peut posséder », l’infini se dévoile.
Il n’y a de vraiment beau que ce qui ne peut servir à rien ; tout ce qui est utile est laid, disait Théophile Gaultier.
Et en complément, je ne peux m’empêcher de partager un documentaire sur la vie de Vincent Munier, l’homme qui a dansé avec les loups, qui a vu la panthère des neiges … Il nous dit que l’homme ne mourra pas par manque de merveilles, mais par manque d’émerveillement.