Les perles de Mauritanie reflètent l’atmosphère du désert
Des perles de Mauritanie, celles dont je suis tombée littéralement amoureuse ( et vous aussi pour la plupart d’en vous), sont de ravissantes petites perles de coquillage. A base d’arca sinilis fossilisés, restés sur les bords de l’atlantique quand la mer s’est retirée voilà 40000 ans, ces coquillages sont découpés, gravés et polis entièrement à la main. En Mauritanie, le temps n’existe pas lorsqu’il s’agit de fabriquer une perle. De toute forme, de toute taille, on les retrouve aussi bien sûr sur les parures des Sahraouis du Maroc… les usages et coutumes ne reconnaissent pas les frontières que l’être humain a tracées. Les femmes portent ces perles cousues à leur chevelure pour les rituels de mariages, en symbole de fertilité. Vous pouvez en acheter ici ou voir quelques bijoux qui les intègrent ici, ici et là.
Les femmes mauritaniennes de Kiffa et Oualata produisent aussi d’exquises perles de verre polychrome. En Mauritanie on continue à fabriquer des perles à partir d’éclats de verre d’importation en pratiquant deux techniques de base : soit l’enroulement et l’étirement traditionnel, soit l’utilisation du verre pilé réduit en poudre. Une très jolie histoire racontée par Marie-Françoise Delaroziere parle de cette femme qui, un jour où sa caravane s’arrête dans un coin de désert, fabrique une perle pour la paix et la prospérité à venir. C’est une histoire que je raconte lors des ateliers de fabrication de grigris. Vous pouvez en découvrir le contenu ici.
Des chefs de caravane refusent de commencer un voyage à moins que chaque homme ou animal ait attaché sur lui une perle bleue ou une amulette comme protection contre le mauvais œil.
Les perles de serpentine pierre d’un vert profond, sont aussi très utilisées dans les colliers en Mauritanie, fréquemment encadrée de perle marron clair ou de perle bleue.