Mali Chéri
J’ai eu la grande chance d’habiter le Mali à l’époque révolue des voyages faciles, où le pays restait ouvert, sans limitation gouvernementale et où l’impact carbone de mes trajets ne me tarabiscotait pas le cerveau. Du Nord au Sud, de villes en villages, le long du fleuve, j’ai eu le privilège de sillonner ce pays merveilleux au rythme du fleuve et de la sieste quotidienne, où les négociations se font autour d’un thé infini au sein desquelles les plaisanteries fusent et rapprochent. Un vrai sport national!
Sur le chemin des perles, le Mali trouve une place toute particulière.
Sa situation géographique entre désert et forêt équatoriale le positionne sur les routes commerçantes riches d’ivoire, de sel d’or ou de diamants. Ainsi, à côté des perles de terre cuite ou de coquillages fabriquées depuis la nuit des temps, l’on trouve en quantité de perles de verre d’importation, anciennement utilisées comme monnaie d’échange (les fameuses trade beads, ou perles de troc), et venues parfois de très loin : perles d’Inde du 16e siècle voyageaient déjà via la route de la soie – de Murano ou de Bohème, utilisées dans le commerce triangulaire du temps des colonies. L’on trouve aussi des perles d’importation, de cornaline notamment, ou d’agate, pierre favorite des touareg.
Dogons, Songhais, Peuls, Bambaras, Bozo du fleuve, Touareg … chacun a ses préférences, ce qui nous ouvre les portes sur une richesse infinie de couleurs, de formes et de matières. Toutes les infos sur les perles du Mali ici.
2020…
Je profite que l’on est en 2020 désormais pour faire le point… J’écrivais en 2013, « Mali chéri, quand te reverrais je en paix? » Et aujourd’hui, la crise Covid, très vite suivie par un coup d’État, nous en éloigne toujours plus … Voici le point de vue d’un Français qui habite au Mali …. Pour prendre un peu de hauteur sur la situation. Lire l’article de Hervé Depardieu