Au tout début de la vie humaine sur terre, la déification de la femme.
Imaginez vous : une femme qui grossit, grossit, et bloum: de son ventre sort un bébé humain !
L’homme savait-il qu’il participait à l’acte de reproduction? Le savez vous? Parfois j’en doute…
Oui ou non, qu’importe : les figurines et perles manufacturées les plus anciennes que l’on peut trouver sur les sites archéologiques reproduisent la femme avec fesses et seins protubérants : un goût prononcé pour la fertilité et la maternité. En témoignent ces magnifiques perles en forme de seins de l’époque gravettienne de Dolni Vestonice. Cette perle d’ivoire, élément d’un collier de perles semblables absolument sublimes, est répertoriée comme le plus ancien objet d’art figuratif (28000 av JC) que l’on puisse trouver sur les sites archéologiques. (cf « Le grand livre des perles » Lois Sherr Dubin. Éditions « La Martinière »). Ces perles ne s’attachaient pas à l’esthétique: elles participaient à des rites qui célébraient la femme dans son intégrité, dans ses fonctions essentielles et primordiales liées à la perpétuation de l’espèce.
Nous sommes bien loin, aujourd’hui, de l’esthétique de ces perles… Des femmes aux seins remontés et aux fesses botoxées, dénient jusqu’à ce corps qui a donné la vie et allaité l’enfant.
Bien loin d’aujourd’hui, où les fonctions maternelles sont maltraitées jusque dans la Terre: sols détruits par les pesticides dans lesquels plus un asticot ne peut survivre, infertilité des graines de l’immense majorité des légumes que nous consommons, même bio (saviez-vous que les légumes et fruits sont programmés pour ne pas être reproductibles?), interdiction de la vente de plants paysans reproductibles (i.e. qui ne sont pas au répertoire des graines déposés par les grands groupes) … Un Féminin saccagé par une intelligence qui cherche à maîtriser la nature mais finit par la détruire… Vandana Shiva n’hésite pas à qualifier cette intelligence de « Masculinité ». Une énergie masculine malade de domination, motivée par l’insécurité, qui s’est fourvoyée et a fini par réduire la fonction nourricière portée par le Féminin (la terre, la femme) à une économie marchande déshumanisée, qui finit par se retourner contre lui: faiblesse immunitaire du fait de la maigre qualité des aliments consommés, gavage par le sucre – la pire des drogues en vente libre – qui affaiblit encore le microbiote … sans parler de pollution de l’air lié au trafic de ces-dits « aliments », qui n’ont d’ « aliment » plus que le nom … L’humanité est elle malade de cette énergie masculine?
L’homme, pris de peur du pouvoir que la femme tenait, a-t-il inventé un dieu à son image, vieux et barbu, et pour légitimer la soumission de celle-ci par la force?
J’ai tendance à penser que nous n’en serions pas là si ce sublime pouvoir nourricier de la femme était respecté.
Voici une belle illustration du féminin des temps néolithiques cette fois. Un collier de dentalum (mollusque à coquille pointue) et de perles d’os taillé en forme de seins, fait par les Natoufiens, anciens habitants de la vallée du Jourdain. C’est l’un des premiers exemples de perles néolithiques en provenance d’El-Wad, site datant de 10000 à 8000 avant Jésus Christ.
*Photos extraites de « Le livre des perles » de Lois Sherr Dubin. Editions de La Martinière
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